Le rôle de l’énergie éolienne en France pour l’année 2022 ?

Selon l’Agence internationale de l’énergie, nous connaissons actuellement la plus forte croissance des énergies renouvelables depuis 20 ans, largement portée par l’éolien. Cette tendance est également évidente en France, où les énergies renouvelables ont représenté presque 30% de la consommation finale d’électricité l’année dernière, soit 4 fois plus qu’il y a 3 ans. La France figure d’ailleurs dans le classement des dix premiers producteurs mondiaux d’énergie éolienne. Et l’augmentation des énergies renouvelables devrait se poursuivre dans les années à venir. Alors, quel rôle exact joue l’énergie éolienne dans le pays, et comment faut-il prévoir son évolution dans les prochaines années ?

L’énergie éolienne en 2022

Le nombre d’éoliennes en France pour 2022 n’a pas encore été déterminé, car la capacité est basée sur la puissance produite et non sur le nombre pur et simple de turbines. Selon les dernières données officielles de 2018, 6500 turbines terrestres étaient en service dans tout le pays. Le nombre total d’éoliennes terrestres doit atteindre 8000 cette année, situées sur presque 2000 parcs à travers la France métropolitaine et d’outre-mer.

Les volumes d’énergie et la production en 2022

Selon les données gouvernementales, le pays disposait d’un total de 18 GW d’énergie éolienne terrestre connectée en 2021, ce qui place la France au 4e rang européen des nations qui produisent le plus d’énergie éolienne. En terme de puissance, ce nombre correspond à 2030 installations dans le pays, soit 20 structures de plus qu’au 4e trimestre 2020 et 1% de plus au total. Cette croissance reste toutefois modeste en raison de la baisse de près de 20 % de l’électricité raccordée au cours du 1er trimestre 2021 par rapport au 4e trimestre 2020, liée aux conditions météorologiques moins favorables.

Près de 50% de la capacité de production installée dans les parcs éoliens en France se concentre dans les Hauts-de-France et le Grand Est. De plus, il s’agit des régions qui comptent le plus de nouvelles productions raccordées réalisées au cours de l’année, devant la Bourgogne et la Normandie. En revanche, l’Ile-de-France, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Corse affichent les plus faibles capacités raccordées.

Actuellement, la production éolienne terrestre est en situation dominante, mais suite à la loi sur la transition énergétique en faveur d’une croissance verte votée en 2015, les appels d’offres pour l’éolien en mer sont de plus privilégiés. Les éoliennes ont quant à elles représenté plus de 8 % de la consommation globale d’électricité au 1er trimestre.

Le bilan de la puissance éolienne au cours des 20 dernières années

Au cours des vingt dernières années, la France a fait de grands progrès dans le développement de l’énergie éolienne. Le pays affiche aujourd’hui une production d’électricité éolienne de l’ordre de 1.500 – 3.000 kW d’énergie, les nouveaux équipements atteignant même 7.000 kW. En outre, pour l’année 2021, 12 % de l’énergie française provenait de sources renouvelables, dont 1,1 % spécifiquement de l’énergie éolienne. Un changement s’est opéré, et la France est à la pointe de l’utilisation des sources d’énergie renouvelables. Ce changement sert d’exemple à d’autres pays pour réduire leur impact sur l’environnement. Si davantage de pays s’appuient sur l’énergie éolienne, l’air pollué sera moins problématique et les planètes seront globalement plus vertes.

La quantité d’éoliennes pour alimenter en électricité

À l’heure du tournant énergétique et du mix énergétique hexagonal, la requête reste sans objet : l’éolien n’a effectivement pas vocation à être la seule source d’énergie de la France. Actuellement, la consommation annuelle d’électricité est d’environ 500 TWh. Environ 85 000 éoliennes seraient nécessaires pour fournir à la France une quantité moyenne de 3 MWh par éolienne. Dans cette optique, le gouvernement étudie un mélange de sources d’énergie afin de trouver un équilibre optimal pour ses besoins.

Pour prouver la présence de l’énergie éolienne en France, la durabilité de cette énergie doit d’abord être évaluée. Pour atteindre les objectifs fixés, les efforts se multiplient en équilibrant la part des parcs éoliens existants.

Malgré ses émissions de CO2 de seulement 7 g contre 55 g de CO2/kWh d’énergie produite pour le photovoltaïque, l’éolien génère tout de même un impact carbone. De plus, comme les pales ne peuvent pas être recyclées, elles produisent une pollution environnementale que les opposants décrient. Alors comment réduire l’empreinte carbone des éoliennes ? Le projet Zebra, par exemple, vise à développer des pales d’éoliennes à base de thermoplastiques totalement recyclables et, plus précisément, à démontrer leur viabilité et leur pertinence technique.

Le nombre d’éoliennes destiné au remplacement d’une centrale nucléaire

En France, l’énergie nucléaire est aujourd’hui une énergie stable avec un ratio de capacité de plus de 70%, alors que l’énergie éolienne est intermittente, dépendante des caprices du vent, et n’a qu’un facteur de capacité d’environ 20%. Le rapport entre les deux est par conséquent hasardeux, et la comparaison ne s’améliore pas : l’une est renouvelable, l’autre ne l’est pas, ce qui entraîne des déchets radioactifs. En revanche, les deux produisent une quantité infime de C02 dans l’environnement.

En outre, chaque centrale nucléaire fournit en moyenne 1800 MWh par an. En effet, le remplacement d’une centrale nucléaire équivalente à la taille de la centrale nucléaire de Fessemheim nécessite plus de 4 000 éoliennes terrestres produisant chacune 3 MWh avec un ratio de capacité de 20 %. Cependant, comme l’a souligné EDF, les énergies renouvelables et le nucléaire sont des composantes essentielles du mix énergétique national.

Les objectifs en matière d’énergie éolienne en France

La France s’est fixé des objectifs assez élevés en matière de transition vers l’énergie éolienne. D’ici 2028, le pays souhaite disposer de 34 gigawatts (GW) d’énergie éolienne terrestre et de 6 GW d’énergie éolienne en mer. Il s’agit donc d’un objectif assez ambitieux, mais que la France s’est engagée à atteindre. Après tout, les combustibles fossiles et les sources d’énergie nucléaire ne sont pas durables à long terme.

L’énergie éolienne est un élément important de l’avenir. Cette source d’énergie propre et renouvelable peut aider la France à réduire son empreinte carbone. De plus, les éoliennes peuvent fournir une quantité importante d’électricité. Elles fourniront 8 % des besoins en électricité du pays en 2020, mais le taux de croissance pourrait s’inverser au cours des années suivantes.

Conclusion

D’ici quelques années, la France devra s’engager réellement dans l’éolien si elle veut atteindre ses objectifs. Le développement de cette énergie renouvelable nécessitera la construction de nouveaux parcs et la maintenance des parcs existants. Même si certains défis doivent être relevés, comme la pollution sonore et l’impact environnemental des pales en décomposition, l’énergie éolienne est un élément crucial de l’avenir.

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